Les entreprises de la filière cacao-chocolat s’engagent pour un cacao durable
Les entreprises de la filière cacao-chocolat ont signé une plateforme française d’engagements communs dénommée initiative française pour un cacao durable.
Sylvie Lavabre
\ 18h21
Sylvie Lavabre
Le Syndicat du Chocolat rassemblant 64 entreprises, le gouvernement, les ONG, les instituts de recherche, et des distributeurs ont signé, le 5 octobre 2021, à l’occasion de la Journée mondiale du cacao, une plateforme française d’engagements communs pour la production d’un cacao durable et d’excellence. Cette initiative française est "l’aboutissement de longs mois de travail et d’écoute mutuelle entre les acteurs de notre filière", s’est félicité Patrick Poirrier, Président du Syndicat du Chocolat. Elle s’inscrit dans un dialogue conduit à l’échelle européenne depuis plusieurs mois sur la filière cacao et dans le cadre de la Stratégie Nationale de lutte contre la Déforestation Importée (SNDI), adoptée le 14 novembre 2018, pour mettre fin en 2030 à l’importation de produits forestiers ou agricoles non durables contribuant à la déforestation.
Améliorer les revenus
Les signataires de cette initiative s’engagent conjointement à améliorer les revenus des cacaoculteurs et leurs familles pour leur permettre d’atteindre un revenu décent (au sens du «Living Income Community of Practice») au plus tard d’ici à 2030, en collaboration avec les pays producteurs; à mettre fin avec l’ensemble des parties prenantes, au plus tard d’ici 2025, aux approvisionnements de l’industrie française et du cacao et de leurs partenaires issus de zones déforestées après le 1er janvier 2020, et à lutter contre la dégradation des forêts, ainsi qu’à préserver les massifs forestiers et les zones à forte valeur environnemental; à prendre les mesures nécessaires pour lutter et marquer des progrès contre le travail forcé et le travail des enfants tel que défini par les Conventions de l’OIT, dans les régions productrices de cacao, conformément à l’Objectif du développement durable 8.7, tout en contribuant à favoriser les droits de l’enfant et leur accès à l’éducation. Les travaux issus de cette initiative seront pilotés collectivement par les signataires qui s’engagent à travailler sur l’élaboration d’un texte de gouvernance qui pourra être adopté d’ici le 1er mars 2022.