Moral des e-commerçants 2019 : 62% prévoient une hausse de leurs marges
54% des sites de vente en ligne tricolores sont plus optimistes sur le déroulement de l'année 2019 que sur celui de 2018, selon les premiers résultats du baromètre annuel Fevad/LSA.
Lélia de Matharel
\ 09h00
Lélia de Matharel
Les sites de vente en ligne abordent l'année 2019 avec sérénité, indique la huitième édition de l'enquête annuelle de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) sur le moral des e-commerçants français, dont LSA est partenaire et présente ici en avant-première un aperçu des résultats. Ils sont 54% à être plus optimistes sur le déroulement de l'année 2019 que sur celui de 2018 (soit quatre points de moins qu'en 2018 par rapport à 2017). Si les e-commerçants voient l'avenir en rose, leur route n'est pas exempte de cahots : 60% seulement des 105 dirigeants sondés dans le cadre de cette étude affirment que leur activité a été rentable en 2018, contre 68% en 2017. 13% déclarent leur société à l'équilibre et 27% déficitaire, contre respectivement 9 et 23% l'année précédente.
Mais les perspectives pour l'année à venir s'améliorent : seuls 5% des sondés prévoient que leur marge nette sera en baisse, contre 9% en 2018. Ils sont 62% à envisager une hausse. Pour 11% d'entre eux, cette augmentation sera même forte, comme le montre le graphique ci-dessous.
81% des répondants envisagent une croissance de leur chiffre d'affaires pour 2019 (83% en 2018). Elle sera même forte pour 20% d'entre eux, contre 15% seulement en 2018. Ces ventes sont de plus en plus souvent réalisées sur les marketplaces : 30% des personnes interrogées commercialisent des articles sur des places de marché, contre 24% en 2018, comme le montre le graphique ci-dessous. 19% des répondants exercent une activité de marketplace en parallèle de leur business de vente en propre. Ils n'étaient que 14% en 2017.
Les e-commerçants sont toujours plus nombreux à réaliser une partie de leur chiffre d'affaires à l'international : 66% des sondés y sont aujourd'hui présents. Mais ce n'est pas sans difficultés : les entreprises qui vendent à l'étranger sont respectivement 43 et 37% à faire face à des problématiques fiscales ou juridiques (contre 29 et 41% en 2018). Les compagnies qui n'ont pas investi l'international l'expliquent à 50% par des questions de priorités stratégiques.
46% des sites qui vendent à l'étranger sont à date présents dans plus de 10 pays. Ils n'étaient que 38% en 2017. Les destinations favorites des e-commerçants restent, comme en 2017 et 2018, la Belgique, l'Espagne et l'Allemagne où sont présents 90, 72 et 65% des sites implantés à l'international. L'Italie (63%) ravit au Royaume-Uni (50%) la place de quatrième, probablement à cause des incertitudes liées au Brexit.
Pour ne pas se laisser distancer par leurs concurrents, notamment ceux venus de Chine qui accélèrent de plus en plus sur le marché français, 69% des e-commerçants interrogés vont booster leurs investissements informatiques, notamment pour améliorer la sécurité des internautes qui réalisent des transactions sur leurs sites. Ils sont 47% à vouloir mettre le paquet sur le marketing et la publicité. 68% des répondants prévoient notamment de développer leurs investissements publicitaires sur les réseaux sociaux comme Facebook, Snapchat ou encore Instagram.
Méthodologie :
Questionnaire en ligne envoyé à un panel de 105 dirigeants de sites e-commerce (PDG, directeurs généraux ou directeurs e-commerce) du 21 février au 10 mars 2019. 10% des sondés réalisent moins de un million d'euros de chiffre d'affaires, 27% entre 1 et 10, 32% entre 10 et 100, 17% entre 100 et 500 et 14% plus de 500. 56% des répondants sont des pure-players, 32% des retailers, 10% des marques ou des fabricants. 86% sont des acteurs du BtoC et 14% du BtoB.