Brexit : Amazon recommande à ses vendeurs britanniques de stocker un mois de produits
Au Royaume-Uni, l’e-commerçant table sur un Brexit sans accord et qui pourrait entraver les échanges transfrontaliers entre le pays et l’Europe.
Reprenant les recommandations formulées par les autorités britanniques, Amazon conseille à ses vendeurs de prévoir davantage de stocks à l’issue de l’application du Brexit en cas de "no deal". L’e-commerçant, qui s’est adressé à ses vendeurs par email, veut que sa plateforme, en cas de Brexit sans accord entre Londres et Bruxelles, puisse continuer à proposer aux consommateurs européens de produits provenant du Royaume-Uni même en cas de ralentissement du commerce transfrontalier. Il recommande de stocker quatre semaines de produits d'avance dans les entrepôts du groupe au Royaume-Uni mais aussi sur le continent, ce qui permettrait d’anticiper d’éventuels problèmes liés à leur expédition.
Le Brexit va avoir de véritables conséquences sur l'e-commerce, notamment du fait d’un possible rétablissement de barrières douanières et administratives. Au Royaume-Uni, des dizaines de milliers de commerçants vendant leurs produits sur la marketplace pourraient être confrontées à des ralentissements, voire des blocages de leurs ventes en ligne.
D’autres commerçants y compris physiques, à instar de Tesco et de Marks & Spencer, ont également annoncé être en discussion avec leurs fournisseurs pour augmenter les stocks de produits d’épicerie, ce qui implique des changements en termes de production, sites et durée de stockage. Les parlementaires britanniques se prononceront le 29 janvier sur le plan B présenté par la Première ministre Theresa May, après le rejet massif de l’accord sur le retrait du Royaume-Uni le 16 janvier dernier.